Si on vous dit « Samba do Brasil« , c’est un peu trop simple pour vous faire deviner le pays d’origine de cette danse, non ? Eh oui, pas besoin d’avoir le soleil, le Carnaval de Rio et tout ce qui va avec pour tout connaître sur la samba ! Cette danse en 2 temps et un tempo de 50 à 52 mesures par minute est idéale si vous souhaitez donner une ambiance festive à vos soirées. C’est au début du XXe siècle qu’elle s’est développée à Rio de Janeiro dans les quartiers populaires importée par les migrants de Salvador de Bahía vers cette ville. Il existe différentes variantes de samba mais la plus connue d’entre elles est la Samba No Pé que vous retrouvez lors du Carnaval de Rio par exemple. Un seul mot d’ordre règne quand on danse la samba : Fiesta !
Origine :
Il existe plusieurs hypothèses sur l’origine du mot samba. Il pourrait venir du terme semba9, qui signifie vraisemblablement nombril dans la langue bantou, qui est une des langues des esclavesoriginaires de ce qui est actuellement l’Angola10. Dans ce contexte, samba veut dire « danser avec gaieté ». En umbundu, autre langue de la région d’origine des esclaves, samba signifie « être animé, excité ». Des historiens ont remarqué la similitude du samba avec des danses béninoises, pays dont sont issus de nombreux esclaves déportés au Brésil.
Développement :
La samba est devenue la musique du carnaval vers 1930, elle était précédemment jugée trop obscène, brutale et violente. Les premières écoles de samba sont constituées de petits groupes de guère plus de cinquante personnes qui défilent sans costumes, au son des percussions. Ces groupes, appelés « blocos », rivalisent d’audace et d’imagination, le tout premier à se faire connaître étant Deixa Falar, en 1928, dans le quartier appelé Estacio à Rio de Janeiro. Très vite, ces défilés s’organisent et se transforment en compétitions. La première d’entre elles date de 1932 et voit la victoire de Mangueira. En 1935, les écoles sont officiellement enregistrées comme Gremio (cercles récréatifs).
La samba se développe et se formalise dans le cadre de cette immense fête populaire, au travers de la partie rythmique, mélodique et de la danse qui l’accompagne. Il permet alors à toutes les couches de la société de s’exprimer et de se défouler. Dans les années 1940 et 1950, l’identité de chacune des écoles de samba se construit, entre le choix de couleurs de reconnaissance et les choix musicaux : le mot école prend alors aussi son sens de doctrine, avec ses professeurs et leurs disciples. Les costumes ne sont toutefois encore constitués que d’uniformes. L’introduction de la sonorisation pour les chants en 1961, par Mangueira, donne une nouvelle dimension aux sambas à thème (samba do enredo). C’est d’une certaine façon l’âge d’or musical des écoles de samba.
Genre musical :
Le mot samba est masculin en portugais, et il convient de garder cette déclinaison pour marquer la distiction avec “la” zamba, danse paysanne de l’Argentine. Sa base rythmique musique binaire à deux ou quatre temps lancée au Brésilqui serait fondée sur une composition rythmique syncopée, issue d’un mélange entre les traditions des noirs africains amenés en esclavage dans les plantations, celles des autochtones et celles des colons européens.
Le samba se pratique en solo ou en couple sous de nombreuses variantes. Le samba « solo » le plus connu reste le Samba No Pé (samba de pieds) qui est celui que l’on pratique majoritairement lors des carnavals. Le samba est alors une danse très complète car chaque partie du corps est utilisée. Les jambes bougent d’avant en arrière ou inversement d’une manière bien particulière tandis que les bras balaient l’air au niveau du bassin. Il existe un grand nombre de pas. Le samba « en couple » est plutôt (mais non exclusivement) une danse de salon, pratiquée en couple avec figures chorégraphiques formalisées telles que le botafogo.